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Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/262

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au point désiré, et qu’on y a demeuré stationnaire pendant quelques semaines. Bien entendu qu’on observera une diète convenable, Il y a au moins six ans que je n’en porte plus.

du quinquina.

111. — Il existe une substance que je crois activement antiobésique ; plusieurs observations m’ont conduit à le croire ; cependant, je permets encore de douter, et j’appelle les docteurs à expérimenter.

Cette substance doit être le quinquina.

Dix ou douze personnes de ma connaissance ont eu de longues fièvres intermittentes ; quelques-unes se sont guéries par des remèdes de bonne femme, des poudres, etc. ; d’autres par l’usage continu du quinquina, qui ne manque jamais son effet.

Tous les individus de la première catégorie, qui étaient obèses, ont repris leur ancienne corpulence : tous ceux de la seconde sont restés dégagés du superflu de leur embonpoint : et qui me donne le droit de penser que c’est le quinquina qui a produit ce dernier effet, car il n’y a eu différence entre eux que le mode de guérison.

La théorie rationnelle ne s’oppose point à cette conséquence ; car, d’une part, le quinquina, élevant toutes les puissances vitales, peut bien donner à la circulation une activité qui trouble et dissipe les gaz destinés à devenir de la graisse ; et, d’autre part, il est prouvé qu’il y a dans le quinquina une partie de tanin qui peut fermer les capsules destinées, dans les cas ordinaires, à recevoir des congestions graisseuses. Il est même probable que ces deux effets concourent et se renforcent l’un l’autre.