Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/77

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
63
DES ALIMENTS.

des résultats plus étendus. (Voyez ci-après, article sucre).

Le sucre, soit à l’état solide, soif dans les diverses plantes où la nature l’a placé, est extrêmement nourrissant ; les animaux en sont friands, et les Anglais, qui en donnent beaucoup à leurs chevaux de luxe, ont remarqué qu’ils en soutiennent bien mieux les diverses épreuves auxquelles on les soumet.

Le sucre, qu’aux jours de Louis XIV on ne trouvait que chez les apothicaires, a donné naissance à diverses professions lucratives, telles que les pâtissiers du petit four, les confiseurs, les liquoristes et autres marchands de friandises.

Les huiles douces proviennent aussi du règne végétal ; elles ne sont esculentes qu’autant qu’elles sont unies à d’autres substances, et doivent surtout être regardées comme un assaisonnement.

Le gluten, qu’on trouve particulièrement dans le froment, concourt puissamment à la fermentation du pain dont il fait partie ; les chimistes ont été jusqu’à lui donner une nature animale.

On a fait à Paris, pour les enfants et les oiseaux, et pour les hommes dans quelques départements, des pâtisseries où le gluten domine, parce qu’une partie de la fécule a été soustraite au moyen de l’eau.

Le mucilage doit sa qualité nutritive aux diverses substances auxquelles il sert de véhicule.

La gomme peut devenir, au besoin, un aliment ; ce qui ne doit pas étonner, puisqu’à très-peu de chose près elle contient les mêmes éléments que le sucre.

La gélatine végétale que l’on extrait de plusieurs espèces (le fruits, notamment des pommes, des groseilles, des coings, et de quelques autres, peut aussi servir d’aliment : elle en fait mieux la fonction, unie au