Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Redemandent l’objet de leur affliction,
Et, de leur cœur soumis, la résignation
Verse, sur la douleur qui les tient accablées,
Le baume consolant de la religion.


XXIX. A l’extrémité orientale du cimetière, sur le bord du chemin qui va du midi au nord, et presque vis-à-vis la maison du père La Chaise, est le tombeau, en forme de chapelle, dont nous avons parlé. Bâti entièrement en pierre solide, ce monument est dans le genre gothique, et présente quelque analogie avec le tombeau d’Héloïse et d’Abeillard, que l’on voit à Paris, dans une des cours du Musée des Petits-Augustins. Une belle porte, doublée en bronze ou fer bronze, ferme ce caveau sépulcral. Aucune inscription n’indique encore à qui ce monument appartient. Mais le concierge du cimetière nous a appris que la famille Greiffuhlt l’a fait bâtir, pour lui servir de sépulture. Ce monument est le plus grand du cimetière du père La Chaise. Nous invitons les curieux à le visiter.


XXX. A quelque distance de ce monument, et sur la même ligne, au milieu d’un groupe de tombeaux nouvellement placés, est une tombe souvent visitée maintenant, et qui doit sa célébrité à sa part que l’individu qu’elle renferme a prise dans nos dernières dissentions civiles ; car cette tombe par elle-même, n’a rien qui la distingue essentiellement de celles qui l’entourent. Bâtie en pierre commune, elle est d’une forme carré-long, debout, élevée à l’extrémité orientale d’un très-petit jardin entouré d’une grille très-étroite. Quatre arbres, des sapinettes, sont plantés sur cette terre qui couvre le corps d’un homme dont la réputation fut long-temps intacte. Sur la façade occidentale de ce très-modeste monument ou lit :