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Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/124

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de l’art, et qui de plus a le mérite (d’offrir une ressemblance parfaite. Au bas de ce buste, est le nom du décédé :

Anne-André RAVRIO.

Sur le côté où est ce buste, et qui fait face à la porte d’entrée, est cette inscription :

Mort, le 4 septembre 1814, dans sa cinquante-cinquième année.
Célèbre dans l’art du bronze-doreur,
Et connu par ses poésies fugitives.


En mourant, il fonda un prix de 3,000 francs, pour être décerné au premier qui trouvera un remède aux maux que l’emploi du mercure fait éprouver aux ouvriers doreurs.


Il descend dans la tombe en conjurant l’effet
D’un métal meurtrier, poison lent et funeste :
Son corps n’est déjà plus, mais sa vertu nous reste,
Et son dernier soupir est encore un bienfait.

Sur la façade de l’est qui forme le derrière du tombeau :

Un fils d’Anacréon a fini sa carrière ;
Il est, dans ce tombeau, pour jamais endormi :
Les enfans des beaux-arts sont privés de leur frère ;
Les malheureux ont perdu leur ami.

Sur le côté du midi :

Érigé, en vertu de concession,
A perpétuité.

Différens bas-reliefs en bronze, fournis sans doute par les élèves de Ravrio, ornent ce monument. Sur la principale face, le bas-relief de gauche est composé d’un compas, d’un pinceau, d’une sphère, d’un quart de cercle, d’une équerre, d’une règle, d’un marteau et d’un ciseau, attributs du bronze-doreur. Un