Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/128

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D’une religion douce et éclairée,
Excellente fille,
Bonne et vertueuse épouse,
La plus tendre des mères ;
Elle emporte avec elle
Les plus tendres souvenirs
Et les sincères regrets
De son mari, de ses enfans,
Et de ses nombreux amis.
Après une année de souffrances aiguës,
Qu’elle a supportées avec l’héroïsme du courage
Que la religion seule peut inspirer,
Elle est allée recevoir la récompense
De sa résignation
Et de ses vertus,
Le 18 octobre 1813.

Au moment où nous visitions ce tombeau, nous y rencontrâmes le mari de la défunte, M. de Saint-Cyr, vieillard respectable, chevalier de Saint-Louis, et qui nous honore de son amitié. Trois ans se sont écoulés depuis que la mort lui a ravi sa compagne, et les pleurs de ce modèle des époux ne sont point encore taris. C’est lui, c’est son cœur qui a dicté l’épitaphe qui décore ce modeste monument de l’amour conjugal. Ses mains ont planté les arbustes qui l’ombragent, et ses mains encore donnent, tous les huit jours, à ce bosquet de la douleur, la culture et les soins qu’il réclame. Respectable vieillard, tandis qu’il nous parlait de sa femme, des pleurs coulaient sur sa tombe… ; il nous a prié de consacrer quelques lignes à la mémoire de celle qu’il regrette. C’est avec plaisir que nous nous acquittons de ce devoir d’amitié. Puisse-t-il, dans l’intérêt que sa douleur