Au moment où nous visitions ce tombeau, nous y rencontrâmes le mari de la défunte, M. de Saint-Cyr, vieillard respectable, chevalier de Saint-Louis, et qui nous honore de son amitié. Trois ans se sont écoulés depuis que la mort lui a ravi sa compagne, et les pleurs de ce modèle des époux ne sont point encore taris. C’est lui, c’est son cœur qui a dicté l’épitaphe qui décore ce modeste monument de l’amour conjugal. Ses mains ont planté les arbustes qui l’ombragent, et ses mains encore donnent, tous les huit jours, à ce bosquet de la douleur, la culture et les soins qu’il réclame. Respectable vieillard, tandis qu’il nous parlait de sa femme, des pleurs coulaient sur sa tombe… ; il nous a prié de consacrer quelques lignes à la mémoire de celle qu’il regrette. C’est avec plaisir que nous nous acquittons de ce devoir d’amitié. Puisse-t-il, dans l’intérêt que sa douleur
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D’une religion douce et éclairée,
Excellente fille,
Bonne et vertueuse épouse,
La plus tendre des mères ;
Elle emporte avec elle
Les plus tendres souvenirs
Et les sincères regrets
De son mari, de ses enfans,
Et de ses nombreux amis.
Après une année de souffrances aiguës,
Qu’elle a supportées avec l’héroïsme du courage
Que la religion seule peut inspirer,
Elle est allée recevoir la récompense
De sa résignation
Et de ses vertus,
Le 18 octobre 1813.