Aller au contenu

Page:Pichot - Le Dernier roi d'Arles, d'Amyot, 1848.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

AYANT-PBOPOS. S

d’hni que la Yoilà traversée par an chemin de fer, et, bon gré, mal gré, entraînée par la vapeur dans le courant de la civilisation française, que va devenir son caractère original, empreinte poétique qui menace de s’effacer, comme Tempreinte d’une vieille pièce de monnaie qu’on ravirait au médailiier d’un numismate, pour la faire circuler de nouveau dans les transactions commerciales ? Cette destinée commune de la ville gallo-romaine et de la médaille antique sera certes applaudie par les économistes et les utilitaires ; mais serait-il défendu aux artistes et aux poètes d’éprouver un moment de regret , alors surtout que, parvenus eux-mêmes à l’âge où il faut descendre la montagne de la vie, ils jettent volontiers un regard en arrière sur leur point de départ ? C’est pour ajouter à un ouvrage tout entier d’invention un mérite d’utilité historique , que l’auteur a fait précéder la partie romanesque du volume d’un résumé des annales artésiennes depuis l’origine de la ville jusqu’à ce jour. Ce résumé a déjà paru sous une autre forme àtinsVUisloire des villes de France. L’auteur y a rétabli quelques détails qu’il avait sacrifiés aux exigences matérielles de cette belle publication. Les appendices et les notes attestent qu’il avait sous la main ks matériaux d’une plus longue histoire et d’une plus longue chronique.