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Page:Pichot - Le Dernier roi d'Arles, d'Amyot, 1848.djvu/22

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8U1 ARLES. 11

eat de Faosta^ €k>iislaQtin II « naqoit dans ce château de la Trooille, la résidence impériale^ où se passa un drame qui réunit tons les éléments des plus sombres compositions de Sbakspeare.

Celte tragédie historique iq^partient à Arles ; nous voudrions en faire au moins connaître les acteurs et les principales scènes. C’est d’abord Maximieo Hercule, cet ancien collègue de Dioctétien, qui dans la dualité du souverain, imaginée par le plus politique des Augustes du bas empire^ avait représenté la force à côté de l’intelligence. Contraint de partager l’abdication volontaire de celui qui l’avait élevé jusqu’à lui , Maximien rêvait de ressaisir le pouvoir , prenant ses instincts d’énergie et d’activité aveugles pour la légitime révolte de sa supériorité contre d’indignes successeurs. 11 était père d’une fille qui pouvait le consoler de l’ingratitude de son fils Maxence ; mais, croyant que la fille d’un empereur ne peut jamais être qu’un des instruments de sa politique , il ne songea qu’à donner an époux à la belle Fausta, pour avoir dans son gendre un complice de ses regrets. Malheureusement il s’adressa à un autre disciple de Dioclétien , qui avait déjà, quoique plus jeune, mieux profité à son école, n’accordant à ses passions et à ses sentiments que ce qu’il pouvait leur reprendre ou utiliser dans un nouvel intérêt, inconstant ou fidèle par réflexion, ayant l’art de paraître sincère, et le devenant peut-être, quelle que fût la date de ce retour sur le passé ; car il savait qu’on ne fait rien de grand que par l’impulsion d’un esprit convaincu. Plus tard, un pouvoir plus étendu permit à Constantin de brusquer davantage les transitions, et de se montrer violent et cruer : mais il avait encore besoin de ménager sa fortune

Que ce soit dans l’enceinte de notre amphithéâtre ou dans toute