Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/117

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ses griefs contre Paris ; c’était lui qu’il entretenait des magnifiques débris de Rome et des siècles gothiques qui jonchent nos rues, des productions de notre sol fécond, des innombrables cailloux de notre Crau et des joncs de notre Camargue : puis s’identifiant aux espérances d’avenir d’une vie commencée à peine, M. Babandy promettait à son petit-fils de le conduire un jour à Arles, quand la France serait calme, pour lui montrer cet homme de Bronze qui, je l’ai dit ailleurs, égale aux yeux de tout bon Arlésien le colosse de Rhodes, cette septième merveille de l’ancien-monde[1].

Mais lorsque le rétablissement de l’ordre public aurait enfin permis au grand-père et au petit-fils la réalisation de ce doux projet, quelques infirmités de plus défendaient au premier de se mettre en voyage. — Hélas ! disait-il quelquefois avec bonhomie et en souriant, quoique d’un sourire un peu triste ; — hélas ! je montre un patriotisme

  1. Légende du Plan de la Cour, Perroquet de Walter Scott, tome I.