Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/119

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structions de M. Babandy qui redoutait pour l’héritier délicat de son nom les goûts militaires des lycées, M. François Gibert d’Arles (honneur à ce nom d’un bon Arlésien et d’un ami fidèle !) le mit au collège de Juilly, où il termina ses études jusqu’en rhétorique. Mais, vains calculs de la prévoyance paternelle !… de ce pacifique collège où l’on ne montait à cheval que sur l’arundine longâ de la langue classique, Maurice Babandy sortit en 1807 avec ce qu’il crut être une vocation unique et déterminée pour servir dans la cavalerie. Il triompha de toutes les objections de ses tuteurs, entra à l’École-Militaire, et passa de là dans le 3e régiment de chasseurs avec le grade de sous-lieutenant, puis dans le 6e avec le grade de lieutenant, et enfin dans le 1er de hussards avec le grade de capitaine. Il y avait dix-huit mois qu’il faisait partie du vieux Berchigny, lorsque les événements de 1814 le conduisirent à Arles dans la maison de M. Petit, au Plan de la Cour, où nous allons ramener le lecteur s’il a bien voulu nous pardonner ces trois chapitres rétrogrades qui ne seront pas la digression la plus inutile de cette histoire.