Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/122

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l’Obélisque le mercredi et le samedi ; mais tous les jours de la semaine, le Plan de la Cour voit défiler du matin au soir toutes les personnes qui se rendent à Saint-Trophime, à l’Hôtel-de-Ville, au marché, à la Place des Hommes, à la poissonnerie, etc., ou qui en reviennent. Grâce à la situation centrale du Plan de la Cour, vous pouvez, des fenêtres du magasin de M. Petit, avoir vu au bout de huit jours défiler sous vos yeux les unes après les autres toutes les beautés de la ville. Ce court espace de temps vous suffirait pour étudier la diversité de leurs physionomies : celles-ci nobles et fières, celles-là étourdies et pétulantes, les blondes et les brunes, les yeux noirs et les yeux bleus, les dames, les damizelles, les mizés, les artizanes, et les servantes qui ne portent pas le cabas avec moins de grâce que leurs maîtresses, la dévote au fichu bien croisé, la coquette laissant plus que deviner cette cheville faite au tour qui justifie l’ancienne mode des jupes courtes, tant regrettée de nos vieillards ; tous les rangs, toutes les conditions, tous les âges, tous les costumes, etc.,