Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/137

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plus belle, les fruits plus savoureux, les fleurs plus brillantes et plus parfumées, les oiseaux plus harmonieux ! Lecteur, si vous aviez aimé à Arles de votre premier amour, comme Babandy, vous ne souririez pas de son enthousiasme, seriez-vous né au milieu des merveilles de Paris ou sous le beau climat de Naples.

Enfin, le 22 juillet 1814, si j’ai bien retenu la date, la bénédiction nuptiale fut donnée au capitaine Maurice-Charles Babandy et à Odille Pons Gaillard dans l’église de Saint-Pierre, à Trinquetaille. J’étais un des témoins, et je me souviens que, malgré ce qu’avait dit madame Petit de l’âge de son fils, qui était le mien, je ne pus me défendre d’un peu de jalousie en voyant une Arlésienne si jolie devenir la femme d’un étranger, comme nous appelons à Arles les Parisiens, et je me promis de prendre un jour ma revanche.