Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/163

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à Arles que pour être plus près de l’île d’Elbe.

Si, peu à peu, les royalistes purs qui connaissaient M. Babandy le saluèrent un peu plus froidement, d’un autre côté, les exclus et les mécontents lui levèrent le chapeau avec un respect plus marqué ; puis il se montra plus froid avec ceux qui le traitèrent plus froidement, et plus affectueux avec ceux qui redoublaient de politesse à son égard, mais sans trop chercher à savoir qui étaient les uns et qui étaient les autres, parlant peu politique, et plus occupé de sa nouvelle famille que des affaires d’État. Aussi fut-il surpris comme bien d’autres lorsque la nouvelle du débarquement de Napoléon au golfe Juan retentit dans toute l’Europe comme le signal d’une audacieuse folie selon les uns, et d’une vaste conspiration buonapartiste pour les autres. Il s’en émut sans doute, mais ne prit aucune part au mouvement général : madame Babandy était sur le point d’accoucher, et ce fut le jour où l’on apprit à Arles l’entrée de l’Empereur à Paris qu’elle mit au monde une fille. Quand,