Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/198

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d’Isabelle. Tu rirais bien en voyant cette petite mine de dix-huit mois froncer les sourcils comme les fronce Maurice, lorsqu’il voudrait faire le méchant. Juge donc si je m’intéresse à tous les détails que tu me donnes des enfantillages de ton Paul. Je n’ose pas te dire de t’en séparer jamais, même pour son bien, selon la phrase banale ; mais si le dévouement venait de toi-même, tout à l’heure qu’il sera d’âge à entrer en pension, tu n’as qu’à nous l’envoyer pour le collège de Henri IV. Nous surveillerons ses études, et il fera de bonne heure connaissance avec sa cousine, que je lui destine toujours, fidèle à nos secrets projets de sœurs.

« Maurice a fait dernièrement l’acquisition de la maison où nous sommes logés, et il a voulu le faire sous mon nom. C’est un petit cadeau de cent vingt mille francs : tu vois comme il y va ; malheureusement il est généreux dans ces proportions-là avec tous ceux qui savent lui demander, et je suis tout étonnée de voir qu’avec autant de débiteurs il ne fasse pas lui-même des dettes. Après tout, nous n’avons que vingt-cinq à trente mille