Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/204

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notre applaudisseur et lui faire remarquer que son tapage faisait de nous un point de mire pour toute la salle, et entre autres pour la loge vis-à-vis, qui était occupée par quatre militaires.

» — Je le crois bien, me répondit Mazade, ces quatre militaires sont effectivement des gardes-du-corps ; j’ai le plaisir de les vexer. Qui sait s’ils n’étaient pas venus pour siffler la pauvre actrice ? Et M. Mazade recommence de plus belle, enchanté de voir que les gardes-du-corps se passent tour à tour une lorgnette dirigée sur nous beaucoup plus que du côté de la rampe.

» — Voyez comme ils sont furieux, nous disait-il, ils n’osent même pas regarder Mars en face. Bravo ! charmant, délicieux !… admirable actrice !

» — Ah çà ! mon cher, dit enfin Maurice, tu me forces, pour t’ouvrir les yeux, d’adresser à ma femme un compliment qui pourrait la rendre aussi coquette que Célimène. Si ces messieurs ne regardent pas mademoiselle Mars, c’est qu’ils trouvent plus de plaisir à regarder Odille, sous pré-