Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/258

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tières avait raison de le dire : il ne manquait à Maurice qu’une occupation, pour épuiser l’inquiétude de son caractère ! il s’est fait ici jardinier, et cela suffit à l’activité de son esprit. Qu’il est bien récompensé de n’avoir pensé qu’à moi, en achetant notre joli pavillon ! Il en est plus enchanté que moi-même. Avec quel amour il arrose ses rosiers ! avec quel soin il donne un tuteur à la plante la plus commune, dont la frêle tige réclame ce secours pour ne pas laisser tomber dans la plate-bande son diadème odorant ! Armé d’un sécateur, comme il s’empresse de débarrasser les arbustes de leurs branches mortes ou parasites ! — Moi, de mon côté, je m’occupe spécialement de la basse-cour, et tu serais contente de voir ta sœur redevenue une vraie fermière de Camargue, elle qui naguère s’était si facilement métamorphosée en petite maîtresse parisienne. Je ne te ferai pas la description détaillée de notre

    à dire vrai, nullement désireux de trouver quelque chose à faire, nous parcourions au loin les hauteurs et les bois, changeant fréquemment nos discours, aussi irréguliers que notre chemin, passant, sans ordre et sans suite, du grave au plaisant, etc., etc.