Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/290

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aventure amoureuse, dit Babandy à son ami ; tu vas maintenant me la traduire en prose, si tu as réellement besoin de mes conseils pour la terminer dans les règles.

— Ne dirait-on pas, répondit Mazade, que nous voilà deux auteurs de vaudeville, dont le plus novice porte sa pièce au plus exercé, pour trouver un dénouement. Mais, le fait est que, quelque romanesque que te paraisse cet épisode de ma vie, et quelque gaie que j’ai essayé de rendre ma narration, je n’ai rien inventé, je n’ai rien dissimulé ; tu me vois amoureux d’une noble et belle demoiselle, favorisé par sa tante, pouvant conclure un mariage bien au-dessus de mes espérances de fortune ; et toutefois, j’hésite, ou plutôt, je renonce provisoirement à l’accomplissement de tous mes vœux de ce côté.

— C’est donc sérieusement ; mais quelles sont tes objections ou tes scrupules ?

— Quelle que soit ma franchise, la singulière manière dont je me suis vu introduit dans le château de Rollonfort, et les prévenances de la fidèle amie de mon