Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

délicatesse, mais nous pourrons attendre long-temps cette seconde édition des Cent-Jours, ce dénouement d’un petit drame bonapartiste.

— N’as-tu donc pas reçu un billet de convocation pour une assemblée de dix-neuf personnes chez Adhémar Publicola ? C’est après-demain.

— Si on compte sur moi, on risque de n’être que dix-huit, répondit Maurice.

— Tu as tort, Maurice, dit Mazade ; j’ai déjà plus d’une fois été obligé de te défendre du reproche de tiédeur ; les événements sont graves. Voilà encore une loi qui excitera bien des mécontentements.

— Mon ami, fais donc attention que le vote du budget, comme d’usage, va venir au secours du vote de cette loi.

— La France est humiliée dans ses plus nobles affections ; la liberté devait la consoler de la gloire ; on veut museler le lion comme un chien de basse-cour…

— Le lion paye lui même les muselières qu’on lui impose, ou le lion ne fait mine de montrer les griffes que pour se les laisser rogner.