Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/300

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qu’il était à laisser faire les révolutions sans y prendre part, et à plus forte raison ces complots inutiles qui ne servaient qu’à livrer quelques folles têtes aux cours prévôtales ou aux jurys royalistes. Mazade seul pouvait encore réveiller en lui quelques accès de cette fièvre libérale qui agitait alors l’opposition : Mazade était entraîné lui-même par des mécontents, à la fois aussi irrités et moins imprudents que lui, car, parmi les membres de la Charbonnerie libérale, comme parmi les conspirateurs de tous les pays et de tous les temps, il y avait de ces furieux à froid, qui, n’étant pas fâchés qu’on leur tirât les marrons du feu, poussaient continuellement aux coups d’audace et aux résolutions désespérées, en assurant que les frères et amis étaient prêts à arborer sur tous les points de la France l’étendard de la révolte.

Mazade vint donc chercher Maurice Babandy, le matin de la réunion, en lui faisant la guerre sur son indifférentisme. Les Charbonniers, présidés par le chef mystérieux désigné sous le nom de Publicola, en-