Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/328

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tèrent, tandis que deux autres se glissaient sous la galerie inférieure.

— Vous êtes le capitaine, dit l’un des agents en entrant dans la chambre où M. d’Armentières s’était assis sur le bord du lit. — Je vous arrête au nom du roi.

M. d’Armentières, avec le plus grand sang-froid, tire deux pistolets de sa ceinture, s’avance sur les deux agents, et leur crie :

— Vous avez cru, quand je vous ai dit de monter, messieurs, qu’un officier de hussards se laisserait prendre au piége comme un conscrit ; mais je vous attendais, et vous êtes morts !

Odille poussa un cri de terreur en entendant armer les deux pistolets ; les deux agents reculèrent ; mais l’un d’eux levant la main :

— Capitaine, prenez garde ; vous êtes maître de notre vie sans doute, mais permettez-moi de vous faire observer que notre mort ne vous sauvera pas ; nous sommes en nombre, et après nous avoir tués, ce qui aggravera votre fâcheuse position, vous