Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/365

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de l’ex-lieutenant de hussards se rembrunit. M. d’Armentières affecta de prendre un air de froid dédain, et cependant il parla le premier.

— Me voici au rendez-vous, monsieur, dit-il ; cependant avant de croiser le fer avec vous, permettez-moi de vous faire observer que, quelle que soit l’issue de ce nouveau duel, vous aurez à vous reprocher d’avoir donné vous-même par votre provocation une couleur de vérité à une calomnie que je repousse avec toute l’énergie dont je suis capable. Je le jure à ces messieurs, je ne consens à me battre que parce que je suis outragé par vos soupçons perfides, et non, monsieur, parce que j’accepte le rôle que vous m’attribuez.

— Vous ne pouvez parler autrement, monsieur, répliqua Mazade ; mais malheureusement ni le monde ni moi ne pouvons ajouter foi à cette protestation. Je vous avais prévenu, monsieur, vous ne pouvez le nier. En garde, je vous prie.

— Monsieur, si vous n’êtes que blessé, et que votre blessure vous livre à la justice,