Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/63

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dont l’amour-propre avait eu à se repentir d’une espérance trop crédule et d’une explication trop prompte. Telles mères, telles filles. Dans la longue dispute entre antiquaires qui s’éleva sur cette fameuse statue de Vénus, que quelques uns, comme le jésuite d’Augières, déclaraient être une « Diane, » la sagesse héréditaire des Arlésiennes milita fortement en faveur de cette dernière opinion. Aussi, quand M. le conseiller Terrin, ayant publié une brochure intitulée la Vénus et l’Obélisque d’Arles, ou Entretien de Musée et de Calisthène[1], le galant M. de Vertron entra dans la lice contre lui ; ce fut en composant le quatrain suivant :


Silence, Calisthène, et ne dispute plus,
        Tes sentiments sont trop profanes ;
Dans Arles c’est à tort que tu cherches Vénus :
        On n’y trouve que des Dianes.


On ne trouva rien à répliquer à ce madrigal, qui valait bien celui de Saint-Aulaire ;

  1. Arles, chez Jacques Gaudion, marchand libraire. M. DC. LXXX.