Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/90

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— Aurais-tu en vue quelque riche douairière ?

— Oh ! fi donc ! me vendre corps et âme à une vieille folle, comme a fait Noré Farigoule ! Non, non, mon père, je suis votre fils, je veux une jeune héritière.

— Jeune et jolie, sans doute ? dit Babandy, qui se rappela en soupirant son dialogue au café de Bertrand Coucouroulet.

— Jolie comme un ange, mon père.

— Et noble aussi ?

— Très noble, mon père.

— Ô digne sang des Porcellets ! s’écria Babandy, qui commençait à croire que le jeune impertinent tournait en ridicule l’histoire de son mariage. À merveille ! continua-t-il, c’est une femme accomplie que nous venons de peindre ; il ne manque plus que de la trouver.

— C’est déjà fait, mon père, depuis que je l’ai rencontrée à un bal d’artisanes où elle était venue déguisée, et où je feignis de ne pas la reconnaître. Si vous aviez vu comme sa pointe de mousseline verte nouée sous le menton encadrait gracieusement sa jolie