Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/127

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recommencée en se levant. — Non, non, lui dit-elle, mon ami, vous y avez sans doute conservé certains éloges que je dois oublier, car avec vous, il faut que je m’habitue à n’être qu’une maman ; déjeunons d’abord, et puis j’irai vous faire faire connaissance avec Isabelle.

La tante et le neveu déjeunèrent et partirent pour la pension.

Il n’y a rien de moins romanesque pour un jeune homme de vingt-quatre ans qu’une première entrevue avec celle qu’il doit appeler un jour sa femme, quand à cette entrevue il est régulièrement conduit par la mère de la future elle-même, et que la scène se passe dans le salon d’un pensionnat, dont de temps en temps une petite fille curieuse entr’ouvre la porte, tandis que d’une pièce voisine sort le charivari des notes criardes d’un piano sur lequel une musicienne novice répète sa gamme.

Paul, qui dérobait quelques heures à Cujas et à Barthole, pour lire un roman ou même faire des vers, avait sans doute rêvé un théâtre plus poétique pour sa déclaration d’a-