Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas le monde, ce qui est une petite épigramme contre moi, qui l’aime trop, selon madame Duravel. Cela veut dire encore que les personnes que je vois ne sont pas dignes d’être fréquentées par une élève de cette scrupuleuse dame, vous avez trouvé l’expression, mon ami ; et, par exemple, comme pour me faire sentir que son autorité sur ma fille lui a été déléguée par son père et non par moi, elle a eu bien soin de lui inspirer ses préventions contre M. d’Armentières. Isabelle le traite comme un étranger, et quand il s’avise d’aller la voir, on ne le reçoit pas toujours, ou c’est en présence de madame Duravel qu’il est admis auprès de sa cousine. Ah ! mon ami, combien doivent souffrir les femmes coupables ! que de petites humiliations je suis contrainte de subir, qui me briseraient le cœur si ma conscience ne me donnait pas la force de les mépriser sans me plaindre !

Au lieu de rentrer immédiatement, madame Babandy voulut elle-même montrer à son neveu quelques unes des merveilles de Paris, et tout en visitant les Tuileries, le Louvre, le Palais-Royal, elle continua à s’en-