Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/140

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d’exprimer son idée par cette formule bouffonne ; aussi elle eut du succès auprès de madame Duravel, et il lui sembla que cette dame n’approuvait pas moins le bon sens que l’esprit du cousin de son Isabelle. Comme il ne parla pas trop et qu’il la laissa briller, condescendance qui, selon lui, devait avoir son prix de la part d’un jeune avocat, il fut invité à venir demander des conseils si jamais il en avait besoin. La seconde mère d’Isabelle n’en était pas avare, et c’était ce qui avait peut-être impatienté dans le temps une grande pensionnaire comme madame Babandy : aussi déjà commençait-elle à en distribuer libéralement au docile Paul, lorsque la cousine entra, et l’entretien dut changer.

— Voilà ma fille, dit madame Duravel en souriant ; elle vient de prendre sa leçon d’espagnol… Voici ton cousin, petite ; dis-moi si ton maître est encore dans sa chambre ?

— Non, maman, le voilà qui traverse la cour.

— Eh bien ! je te laisse et je vais lui parler, reprit madame Duravel, dont la confiance alla jusqu’à faciliter ainsi un premier tête-à--