Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/142

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— Ah ! c’est un homme fort distingué, instruit, de bonnes manières, qui cause fort bien et en bon français même, un peu grave, qui rit quelquefois cependant. Venait-il donc à Paris pour être maître de langues ? Je l’ai aimé tout d’abord. Je le croyais un colon riche. Je serais désolé qu’il fût réduit à cet état par suite des torts de la fortune.

— Je crois, dit Isabelle, qu’il l’a choisi plutôt par goût que comme un moyen d’existence… N’est-ce pas, bonne maman ? nous parlons de mon maître d’espagnol, ajouta Isabelle en s’adressant à madame Duravel qui reparaissait en ce moment… Mon cousin désirerait lui demander aussi des leçons.

— Je doute que M. Scintilla, dit madame Duravel, consente à prendre un grand nombre d’élèves. Cependant il nous a parlé de monsieur Paul en des termes si flatteurs que, par amitié, il pourrait faire une exception en sa faveur. M. Scintilla est un philosophe fort retiré qui n’est venu dans notre maison que pour y vivre obscur et oublié du monde ; ce serait le désobliger que d’aller le préconiser au milieu des salons, et Dieu sait ce-