Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/158

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cahiers de notes, de combiner un plan, de mettre en œuvre enfin ma conception, et d’accoucher, au bout de je ne sais combien de mois, d’un volume ! Et qui m’aurait nourri pendant ce pénible enfantement de la patience et du génie ? Ce n’est jamais votre premier ouvrage que les libraires vous paient d’avance. Je ne dois pas un sou à un éditeur, et quelques uns me doivent la moitié de ce qu’ils m’avaient promis si mes articles déterminaient la vente de leurs publications. Je fais des auteurs, mon cher ami, mais je ne fais pas de livres : pas si bête !

— Mais quel est donc le recueil littéraire où tu t’es inscrit au rang de nos illustrations ? je n’ai pas vu ton nom dans la Revue de Paris que dirige notre compatriote Petit Darleville, si empressé à accueillir les jeunes muses méridionales, et qui a si souvent introduit le nom d’Arles sous la couverture beurre-frais.

— Lui ! mon cher ! c’est un Arlésien bâtard, malgré tous ses articles et ses chroniques sur sa ville natale. Je lui avais présente une nouvelle du plus haut intérêt… il m’invita poli-