Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/186

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retour il a cru devoir lui en parler : le mystère en cette occasion eût exposé sa sagesse à des soupçons fort injustes. Il raconta donc sans réticence son innocent tête-à-tête ; mais il aurait pu se dispenser d’amuser madame Babandy du récit de la consultation matrimoniale que lui avait demandée Mion Escoube. Le secret d’une danseuse est assez généralement le secret de la comédie ; cependant ici notre jeune avocat commit une véritable indiscrétion. Madame Babandy ne fut pas non plus une tante fort discrète, lorsqu’à son tour elle communiqua à son cousin, M. d’Armentières, le bizarre moyen auquel mademoiselle Maria Balai avait eu recours pour terminer son indécision entre les deux rivaux. Il est vrai que Paul ne s’était pas servi auprès de madame Babandy de la banale formule : « Vous ne le direz à personne ; » il est vrai surtout qu’après ce qu’il avait appris dans la diligence, il aurait dû, en ne se privant pas du plaisir de raconter cette plaisante histoire, recommander à sa tante de ne pas la répéter, pour cause à lui connue, à son confident habituel. Or, juste-