Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/194

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était une Arlésienne qui fut surnommée Camargo, en mémoire de son origine ; elle laissa en mourant une certaine fortune qui fut réclamée par ses parents, dont ils jouirent fort légitimement, sans réclamation aucune de la Flandre ou de la Belgique. Or, je vous demande si c’est là une preuve. Certes, si Homère avait laissé l’héritage d’un danseur, les sept villes de la Grèce qui se disputèrent l’honneur de l’avoir vu naître, n’auraient pas souffert, à défaut de sa famille, que la question passât indécise à la postérité[1].

— Prenez note de cela, mon cher Paul, dit madame Babandy, si quelque jour on nous disputait de même mademoiselle Maria Balai,… dont les vrais noms sont Mion Escoube : le saviez-vous, monsieur d’Armentières ?

— Je vois que, malgré la lettre anonyme, je suis ici celui qui connaît le moins ma danseuse, comme vous l’appeliez tout à l’heure, madame, dit M. d’Armentières, qui maintenant n’eût pas été fâché peut-être de savoir

  1. Il y a eu deux Camargos, car il est certain qu’il y en a eu une dont la famille était du troisième arrondissement des Bouches-du-Rhône. Reste à savoir quelle était la fameuse.