Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/249

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saient deux ou trois mois de prison dans une maison de santé. Le docteur Valésien recevait avec la même hospitalité les vaincus de tous les partis, se vantant d’être resté un homme neutre, sans mauvaise pointe, au milieu de toutes les discussions pour et contre la révolution de juillet. Son libéralisme philosophique consistait à laisser crier aussi haut qu’ils voulaient ses malades légitimistes et républicains, prétendant, par une sorte de théorie allopathique ou homœopathique, comme on le préférera, qu’il y avait des folies qui ne pouvaient être domptées que par une autre folie. Paul pensa plus d’une fois que le docteur Valésien n’avait pas peut-être tort de traiter de fous ses pensionnaires politiques, tant leur exaltation était bruyante, et il comparait dans certains moments la maison de santé d’Auteuil à la maison d’aliénés fondée à Saint-Remy[1] par un docteur provençal tout aussi savant et non moins

  1. Tout l’Europe connaît aujourd’hui le magnifique établissement du docteur Mercurin à Saint-Paul, près Saint-Remy, troisième arrondissement des Bouches-du-Rhône.