Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/295

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porte, et profitant de ma surprise me dit : — Rassurez-vous, si vous êtes celui qu’on m’a dit que vous étiez… car alors je puis contribuer à vous sauver.

— Monsieur, répondis-je, je ne vous connais pas, et à votre air, comme à vos premières paroles, je dois croire que je ne suis pas connu de vous ; permettez-moi donc quelques précautions. Et je pris un pistolet qui était à la portée de ma main, sur les rayons d’une petite bibliothèque accrochée à la muraille. Le jeune homme sourit et me montra qu’il n’était pas sans armes. — Mais, me dit-il, si nous avons une balle à échanger, monsieur, ce ne sera pas ici ; pour vous prouver que si on ne m’a pas trompé, comme je commence à le croire, je ne viens qu’avec des intentions toutes pacifiques, voilà mes propres pistolets, monsieur, je vous les confie. Mais vous allez me laisser passer derrière cette alcôve, dont vous tirerez les rideaux sur moi.

Je ne pouvais deviner ce que signifiait cette singulière visite, lorsque trois nouveaux petits coups se firent entendre. Cette fois