Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/30

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s’était mis au lit. Paul consentit à attendre quelques jours ; mais, la convalescence paraissant devoir se prolonger au-delà de la semaine, Paul ne crut pas pouvoir différer davantage, et, après avoir écrit à sa mère pour lui faire part de cet incident, il se mit en route pour Lyon, où il se proposait de faire une halle de deux fois vingt-quatre heures avant de prendre la diligence de Paris. En arrivant à l’hôtel de Milan, sur la place des Terreaux, où il était convenu que madame Ventairon lui adresserait sa première lettre, il en trouva deux, dont la moins ancienne en date, qui ne portait pas le timbre de la poste, était accompagnée d’un billet ainsi conçu :

« Le voyageur qui s’est chargé de cette lettre ne doit rentrer à l’hôtel que très tard dans la soirée ; il la laisse donc pour être remise à M. Paul Ventairon, prévoyant qu’il pourrait arriver pendant son absence, et voulant le prévenir que sa place est retenue pour demain matin. Les places du courrier de Paris et des diligences étant toutes prises jusqu’au 20 du mois, M. Paul ne sera pas