Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/329

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que je cherchais à étancher avec mon mouchoir le sang du malheureux père de Dolorès ; — misérables ! quel est celui d’entre vous qui a osé tirer sur le capitaine Bon-Diable ? — car il ne doutait pas que la balle ne m’eût été destinée. Il se fit un murmure dans le groupe, et je m’arrêtai avant de descendre à la cabine, m’attendant à une révolte, où, quelque faible que je fusse encore de ma blessure, je n’aurais pas laissé le Hussard de la mer seul contre tout son équipage.

— C’est toi, Marcos ! ajouta-t-il en s’adressant à l’homme qui m’avait déjà blessé deux fois, et que le Hussard avait jusqu’à ce jour tenu aux fers ; c’est toi, Marcos ?

— Je ne dis pas non, répondit Marcos.

— Eh bien ! tant mieux, car je ne voudrais pas qu’il y eût un second lâche comme toi sur mon navire, continua le Hussard ; et puisque tu as encore un bras de trop, manchot maudit, tiens, voilà pour que le gauche ne soit pas jaloux du droit…. Et s’approchant de Marcos, le Hussard faisant feu, lui cassa l’épaule…. Je ne sais ce qui serait advenu, car Marcos avait compté sur des complices,