Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/380

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pour mieux masquer son égoïsme infernal.

— Monsieur, dit Odille, cet homme accusé a voulu sauver Maurice proscrit ; cet homme a respecté la femme de l’exilé pendant douze ans ; cet homme a mis l’épée à la main pour punir un de mes accusateurs, et il eût lavé avec son sang la tache faite à votre nom, si une tache pareille se lavait avec du sang ; cet homme a sacrifié pour moi son état, il a refusé pour moi des établissements qui lui étaient offerts, et pour moi encore après douze ans de délais dont je suis seule responsable, il est prêt à réparer la calomnie dont il fut la cause innocente… J’aurais cru, monsieur, que de pareils titres devraient vous forcer sinon à l’aimer, du moins à ne pas le flétrir….

— Madame, je ne saurais admettre une pareille solidarité. Je viens, vous dis-je, pour démasquer les faux semblants de cet homme, son faux dévouement, sa fausse sagesse, sa fausse chevalerie qui se donne l’apparence de défendre une femme, et ne défend que sa propre vanité ; ses fausses promesses enfin, derrière lesquelles son égoïsme prévoyant