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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/384

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core des dernières paroles qu’elle avait prononcées avec l’accent d’une vive émotion. Ignorant ce qui se passait, et se croyant attendu par Odille, M. d’Armentières pressentit en la voyant qu’il était menacé d’une scène orageuse ; mais, en homme qui s’y préparait depuis quelque temps, qui s’étonnait même qu’elle n’eût pas eu encore lieu après l’avoir provoquée à dessein plus d’une fois, il s’arma de tout son sang-froid naturel pour pouvoir être affectueux impunément.

— Chère cousine, dit-il, quelque triste nouvelle vous affecte ? Je vous demande ma part de vos chagrins.

— Depuis long-temps, Théodose, vous prenez cette part aussi large que possible ; vous avez aussi, j’aime à le dire bien haut, oui, vous avez accepté, avec un noble courage, toutes les charges de notre amitié, tous les périls et tous les sacrifices auxquels elle vous expose. Lorsque la calomnie vous atteignit comme moi de ses traits empoisonnés en dénaturant l’acte le plus loyal de votre dévouement pour votre cousin, vous n’hésitâtes pas à offrir votre sang à l’homme qui,