Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/386

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authentiques qui me rendent libre de disposer de ma destinée, une nouvelle accusation, qui vous attaque seul, cette fois, Théodose, cherche à m’inspirer la méfiance sur votre sincérité. Oui, Théodose, habitué comme vous l’êtes aux lâches calomnies, vous pouvez m’entendre vous répéter sans détour par quel travestissement de vos intentions on voudrait me persuader que le seul ami qui me soit resté dans mon malheur, n’a fait, depuis quinze ans, que se parer d’un masque hypocrite, m’abusant d’une fausse amitié, d’un faux dévouement, et de toutes les fausses vertus que lui prête ma crédule reconnaissance.

Dans la longue comédie que M. d’Armentières jouait en effet depuis quinze ans, il faut bien le dire, ce comédien consommé, complètement identifié à son rôle, avait prévu toutes les formes possibles de cette scène critique, et il avait sa réplique prête pour toutes les réclames.

— Il semblerait à vous entendre, ma cousine, dit-il, que depuis que nous nous connaissons, c’est la première fois qu’on essaie