Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/421

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mentières, je suis plus libéral que vous sur ce chapitre, je ne pourrais souffrir deux jours une femme légitime. — Oh ! c’est affreux !

» Affreux sans doute ! mais le mot n’en a pas moins été répété. Voilà l’homme que cette pauvre tante a si long-temps regardé comme le seul à qui elle pourrait un jour en appeler des médisances du monde. Mais combien il est dur que cette coïncidence de la double disparition de madame Babandy et de M. d’Armentières soit venu justement rendre une sorte de relief à un scandale dont on ne parlait plus, parce qu’il était trop vieux. Je me persuade heureusement que M. d’Armentières, qui quitta Paris trois jours après sa grande scène avec M. de l’Étincelle à Bellevue, ne tardera pas à reparaître quand il saura M. de l’Étincelle retourné aux colonies. »


deuxième extrait.


La lettre suivante, du même à la même, est datée d’un des plus beaux châteaux d’Angleterre, situé dans le comté de Westmoreland sur la rivière Loder, à deux milles de Penrith, et deux cent quatre-vingt-trois milles de Londres.


« J’ai tenu parole à lord Suffolk, et me voici dans sa résidence d’été depuis deux jours. C’est un château de féerie sous plus d’un rapport ; mais ce qui m’y charme le plus, c’est de penser que la fée dont tout ce qui m’entoure subit la loi est une compatriote. Quel hommage à la beauté de nos Arlésiennes dans cette réalisation littérale d’un des prodiges de l’Opéra !