Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

produirait de plus immoral ? Certes, M. et madame Beralier peuvent en tout honneur souhaiter le rétablissement du divorce, l’un pour revoir son pays, l’autre pour légaliser les consolations qu’elle avait cru pouvoir accepter d’un homme qui devait être son mari au bout de quelques jours.

L’histoire de M. Justin d’Allinall avait été écoutée avec attention par tous les voyageurs ; cette attention redoubla lorsqu’ici M. Bohëmond de Tancarville prenant la parole dit à son tour :

— Cette anecdote est si connue qu’il n’est pas étonnant que chacun y ajoute sa variante ; la vôtre consiste à faire croire que, malgré sa sagesse, madame Beralier avait brusqué quelques unes des cérémonies de son second mariage. Je suis fondé à croire, moi, au contraire, que le mort-vivant pouvait fort bien recevoir sa veuve, avec sa robe blanche et sa couronne de fleurs d’oranger, des mains de M. Théodose d’Armentières.

— M. Théodose d’Armentières est-il donc le héros de cette histoire ? demanda M. Mazade.