Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/52

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tières, comme disent les Anglais, on prétendit que son cousin avait lui-même dénoncé son rendez-vous à la police pour être arrêté à temps dans l’intérêt des mœurs et de la morale. En un mot, il y a là un mystère incompréhensible comme dans toutes les bonnes fortunes qui ont fait à M. d’Armentières l’espèce de réputation grâces à laquelle il a le plaisir de se voir remarquer lorsqu’il entre dans un salon et d’entendre chuchoter son nom autour de lui.

— Mais, monsieur, dit madame de Bronzac, ce M. d’Armentières a eu au moins un duel par suite de ses aventures amoureuses ; il ne se battrait pas pour rien.

— Madame, Dieu me préserve de mal parler de son courage ! Son épée de garde du corps est en effet au service des dames. Il a cela de commun avec les anciens chevaliers, ou du moins avec don Quichotte, qui se fût fait tuer pour le seul honneur d’avoir baisé la main de la princesse de Trébisonde, mais que la princesse eût bien embarrassé en lui offrant de l’épouser. Ce n’est pas qu’il soit fou ni même romanesque ; au contraire, personne ne donne un meilleur conseil, surtout aux dames ;