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manifestes, c’est-à-dire dans leurs Mandemens. Tout le monde a jugé que M. de Montazet écrasait son rival. Depuis lors, il est en effet le Croyphée de la Secte & est très agréable au Parlement. Aussi les Jésuites & leurs partisans n’ont cessé de tourmenter cet adversaire trop à craindre. Il a été tout récem- ment obligé de défendre sa Foi, à raison du Caté- chisme qu’il a publié où on l’accuse d’hétérodoxie [a], & l’on menace de le dénoncer à la première assemblée du Clergé. Il est aujourd’hui fort occupé d’un procès contre les Chanoines de Lyon: procès d’a- bord, comme beaucoup d’autres, de peu de consé- quence en lui-méme, puisqu’il ne s’agissait que de Lithurgie, de Discipline, de Bréviaire, mais devenu très grave par les fuites, par la chaleur que les deux partis y répandent, par la combustion où elle met tout le Diocèse. Au fond, misérable & puérile con- testation [b] qui sert de prétexte au projet de l’Ar- chevêque, cherchant à subjuguer ce Chapitre indé- pendant.

M. l’Archevêque de Toulouse ( Brienne en son nom)


[a] Voyez son mandement publié en 1773, contre la Criti que de son Catéchisme.

[b] On va en juger par le principal sujet de la querelle. Les Chanoines sont dans l’habitude de chanter l’Office par coeur, & l’Archevêque veut les obliger à prendre un livre. An reste, c’est malgré lui qu’il plaide au nouveau Tribunal, auquel les Chanoines l’ont conduit. Il est zélé Parlemen- taire, comme l’on a vu.