DES
LIBRAIRES ANGLOIS.
’Est à l’infidélité du ſecrétaire de milord
All’Ear que nous devons la découverte du
manuſcrit que nous donnons au public. Il
s’en doute : cela ſe pratique toujours ainſi, &
tout avertiſſement à cet égard ſeroit inutile.
Mais, ce qu’il eſt plus eſſentiel de lui apprendre,
c’eſt que, ſoit que milord change ou
non de ſecrétaire, ſoit qu’il faſſe enfermer,
pendre, rouer, empaler ce confident, il
n’en ſera pas mieux ſervi, & nous eſpérons
(pour ne pas dire nous ſommes certains) que
le vol ſe renouvellera tous les ans en notre
faveur. Nous en ferons à l’inſtant part à nos
lecteurs, & ils l’accueilleront ſûrement, car
le larcin donne un grand relief aux ouvrages,
n’euſſent-ils que ce mérite. Notre réflexion
dénigrante ne peut pas tomber ſur
celui-ci nous l’avons adopté, & nous