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Page:Piedagnel - Jules Janin, 1877.djvu/46

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jules janin

tion[1], et voilà vingt belles pages de plus. Ajoutons que ce discours, prononcé le 9 novembre 1871, fut très-chaleureusement accueilli.

On comprendra sans peine cet éclatant succès, rien qu’en lisant le passage où le nouvel académicien parle des laborieuses années de la jeunesse de Sainte-Beuve, son prédécesseur, et de ses études personnelles :


Les poëtes de la nouvelle aurore, ennemis du meurtre et des batailles, ont murmuré leurs plus beaux vers à nos oreilles, enchantées de ces divines mélodies ; jeunes gens, nous avons été gouvernés par des intelligences droites, par des puissances bienveillantes.
En même temps, Dieu soit loué ! nous avons eu, quand nous vivions encore sous la clémence auguste de nos belles années, nous indiquant les grands sentiers, les plus véritables instituteurs qui aient laissé leur salutaire empreinte dans les jeunes esprits confiés à leur science, à leur honneur.


    1754. — De Belloy, 1771. — Le duc de Duras, 1775. — Garat, 1795. — Le comte Ferrand, 1816. — Casimir Delavigne, 1825. — Sainte-Beuve, 1844.

  1. Trois ans auparavant, pour se consoler des retards apportés à sa nomination, il avait écrit un Discours à la porte de l’Académie. L’éditeur Jouaust a publié, en un même petit volume, fort élégant, cette ravissante fantaisie humoristique et les excellentes pages acclamées au palais Mazarin.