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XXXII
ITINÉRAIRE

férence. On y trouve des passages difficiles entre les rochers qu’on doit monter de six à sept cents pieds. On passe ensuite le long du lac Kalispel, à une distance d’environ quarante milles. On continue sa route jusqu’à la baie des Kalispels, on y traverse la rivière Tête-plate — on se rend au petit lac de la Baie — on traverse la grande chaîne des montagnes des Kalispels. — Puis on entre dans la vallée de la rivière au Moulin, et après une bonne journée de marche, on arrive au Fort Colville sur le bord du t Columbia situé à deux milles des chutes qui barrent le grand fleuve. Le Père De Smet y administra le baptême à un grand nombre d’enfants métis et sauvages. Et après y avoir fait l’achat nécessaire de provisions, de semences et d’outils, il reprit le même chemin pour retourner à la mission de Sainte-Marie. Il rencontra beaucoup de difficultés et de dangers dans ce voyage, à cause de la neige qui tomba en abondance. Les passages des montagnes et les traversées des rivières furent presque impossibles, et les chemins dans la grande forêt presque impraticables, surtout pour les bêtes de somme. On arriva enfin sans grands revers ni malheurs, sain et sauf, à la Mission. Dans ce trajet allant et venant de Colville, on rencontra plusieurs bandes de Kalispels ou Pends-d’oreilles, qui présentèrent au missionnaire tous leurs petits enfants, pour les régénérer dans les saintes eaux du baptême.

1842. — Dans le printemps de cette année, le Père De Smet quitta la mission de Sainte-Marie, et se rendit au fort Vancouver, et à la vallée de Wallamette, pour y conférer, avec le gouverneur de la compagnie de la Baie d’Hudson et