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Page:Pierre Belon - L'histoire de la nature des oyseaux.djvu/271

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Et ne monte jamais sur les arbres, ne ne hante les eaux, n’estoit de celle qui reste entre les seiglons apres avoir pleu, ou bien qu’elle hantast les mares pour en boire. Ce lieu ha esté trouvé propre pour parler de l’Ostarde apres l’Autruche : laquelle Ostarde Pline au vingt-deuxiesme chapitre du dixiesme de l’histoire naturelle, ha nommee Altera Tetrao. Or tout ainsi comme donnerons authorité au Coc de bois par le dire de Pline, qu’il nomma Tetrao, sçachants qu’il en met de deux sortes, aussi faut consequemment parler de ceste seconde espece de Tetrao, que croyons estre l’Ostarde : Car puis qu’il dit que l’autre espece de Tetrao, est de couleur d’un Vautour, & de plus grande corpulence que la premiëre espece, & qu’apres l’Autruche il n’y ha oyseau plus grand que luy : ce nous ha semblé poursuyvre la confirmation de nostre propos, sur les paroles d’iceluy essayants de recognoistre s’il y ha autre oyseau que l’Ostarde, à qui les merques susdictes puissent convenir : parquoy il sera facile prouver qu’il ha entendu de l’Ostarde. Alterum eorum genus, dit il au lieu susdit, Vulturum magnitudinem excedit, quorum & colore redit. Des-ja ha esté dit de quelle couleur sont les Vautours. Pline adjouste encor tels mots : Nec ulla avis excepto Struthiocamelo majus corpore implens pondus, intantum aucta, ut in terra quoque immobilis praebendatur. Et pource qu’on ne les prend par les campagnes d’Italie, il ha adjousté : Gignunt eos Alpes & Septentrionalis regio. Et à fin que ne ressemblons à ceux qui pour monstrer qu’ils n’ignorent rien, jugent de toutes choses à tort & à travers, voulons monstrer ce passage avoir esté dit avec jugement : car ou Pline met tels mots, suyvant le mesme teste : Proximae eis sunt quas Hyspania Aves tardas appellat, Graecia Otidas, domnatas in cibis : emissa enim ossibus medulla odoris