Aller au contenu

Page:Pierre Belon - L'histoire de la nature des oyseaux.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Alpes. Faut sçavoir sur ce passage, que lon en prend sur les montagnes d’Auvergne : car estants lors de la famille de monseigneur l’Evesque de Clairmont, monseigneur M. G. du Prat, docte & sage prelat, & curieux des sciences, en fut servy à sa table à Beauregard. Aristote nous ha laissé bien peu d’enseignes à le cognoistre, sinon ou il dit qu’il est de la couleur de la Becasse, & qu’il se repaist de grains, & se veaultre en la pouldre. Avis multipara est Attagen (dit il au neufiesme livre des animaux, chapitre quarente-neufiesme) frugibusque victitat, & pulveratrix est. Et pource qu’Aristote dit, Spermologos, nous pretendons que c’est ainsi comme l’interprete de Aristophanes, dit en la comedie intitulee les oyseaux : Et aliquis huc meorum simul volatilium, Quique bene seminatas agrorum vias Pascitis, tribus multae hordiphagorum, Seminile gorumque genera cito volantia, Mollem mittentia vocem. Et suyvant son propos, exprimant le chant du Francolin dit : Tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio. Et tout suyvant : Trioto, trioto, trioto, tobrix. Et sur la fin dit. Avisque varie pennata Attagas, Attagas. Nous pensons qu’Aristote ait veu ce qu’en avoit dit Aristophanes. Quand à ce qu’on dit, qu’il est oyseau vivant en lieux marescageux, & que pour cela il est frequent en la campagne de Marathon, accorderons bien à cela supposants qu’il puisse estre vray : car il est possible qu’il descende des montagnes voysines, & s’aille tenir lá quelque temps, puis s’en retourne en la montagne en autre saison, comme