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Page:Pierre Belon - L'histoire de la nature des oyseaux.djvu/332

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Du Pic verd jaulne.
CHAP. XIII.


NOUS cognoissons deux especes de Pics verds communs en touts lieux. Aristote au neufviesme chapitre, du neufviesme livre des animaux en ha mis trois, dont celuy que nous nommons le Pic mart, ou Pic verd nous est le plus commun : toutesfois qu’en mettrons encor’ quelques autres incogneues aux anciens. Le Pic verd jaulne est de longue corpulence, & plus gros qu’un Loriot, approchant de bien pres celuy d’une Pie. Il est d’une exquise couleur diverse, combien qu’il ne soit de trop bon manger. Il ha deux taches rouges dessus les yeux, une en chasque costé, venant des racines de la partië d’embas de son bec, qui est long de deux doigts, noir, droit, dur, fort, & poinctu : quasi limé en quatre quartes. Laquelle chose Aristote avoit des-ja dit au IIJ. livre, De partibus animalium, chapitre premier. Avium caeterarum (dit il) rostrum utile ad victum cuiuque est. Verbi gratia, Roboriseci generis, & Corvini robustrum, atque praedurum os est. Il ha la teste asses grosse, & est rouge par dessus, & en chasque costé y ha une tache de plumes blondes, celle part ou sont ses ouyës. Il est verd par dessus les espaules, comme aussi dessus les aelles : mais telle couleur est aussi meslee de jaulne. Celles