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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/100

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LA VIERGE DE LA VALLÉE


Pour cœur elle avait un léger paillon
D’or, tombé d’une fleur pour elle,
Et dans sa tête un joli papillon
Des blés en guise de cervelle.

Or, quand vint l’automne en manteau cuivré,
On la vit qui devenait sombre ;
Ses regards, jadis de joie enivrés,
Se remplissaient de tristes ombres.

Dans les prés du val elle alla s’asseoir,
S’étreignit des deux mains, et, lasse,
Rendit son âme à la brume du soir.
Une source coule à sa place.