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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/169

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LES OPALINES

« l’Extérieur », il me la faut développer en même temps que ma Volonté, parallèlement. Puissé-je mener ainsi ces deux facultés, l’une instrument, l’autre créatrice, au suprême degré de leur perfectionnement possible.

J’ai parfaitement conscience d’être aujourd’hui un individu. Un coucher de soleil ne m’est plus ni rouge, ni mauve, mais doux, triste ou violent.

Le malheur n’existe pas : ce n’est qu’une manière d’envisager les événements.

Un état n’est mauvais que par comparaison avec un autre qui l’est moins ; en soi un état n’est ni bon ni mauvais.

XXI

Des gens vulgaires sont venus me voir : il m’ont parlé de leurs affaires, de leurs relations, de leurs plaisirs, de leurs ennuis, et du bonheur d’être à la campagne. Ils ne m’ont point parlé d’eux.

Ils m’ont dit aussi, en me quittant, car il paraît qu’ils sont de mes amis :