— Où est-il, ce dossier ?
— Précisément entre les mains de Maury, qui, je ne sais par quelles raisons, a dissuadé son client de porter plainte. Il lui aura dit sans doute que ce dossier n’avait aucune valeur. Toujours est-il qu’il l’a gardé. Or, pourquoi l’a-t-il gardé ? Pourquoi aurait-il conservé toutes ces paperasses, sinon pour s’en servir plus tard. Plus tard, m’est avis que c’est aujourd’hui.
Jacques était blême :
— À tout prix, il me faut ce dossier.
Crapulet sourit :
— Voyons… ne soyez pas enfant. Vous n’êtes pas assez simple pour croire que ce monsieur va vous le rendre à l’heure où il en a le plus besoin !
— Je l’achèterai, quelque prix qu’il me doive coûter.
— L’acheter, c’est facile à dire. Encore faut- il que celui qui le détient consente à le vendre.
— Je lui offrirai une fortune, s’il le faut.
— Lui en offririez-vous deux, il est fort possible qu’il ne les accepte pas. Et cela ne serait pas extraordinaire : avez-vous vendu à M. Barnesse les papiers que vous aviez, le compromettant ?