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Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/328

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PAR LES FEMMES.

de ces paperasses et de pouvoir les détruire !

Victor Maury lui prit les mains :

— Cette joie, mon bon Jacques, il m’était réservé de te la donner. Mais j’en connais une plus grande encore, c’est celle que j’éprouve en ce moment !

— Je ne te comprends pas !

Victor se leva, se dirigea vers une table, ouvrit un tiroir qui était fermé à clef et d’où il tira une liasse de papiers, qu’il mit sous les yeux de Jacques.

Celui-ci recula de deux pas, feignant l’ébahissement.

— Comment ?… C’est toi, toi… qui as cela !…

Et tandis qu’il jouait si bien son rôle, le fourbe en lui-même pensait :

— Je suis curieux de savoir comment il va s’y prendre pour me le vendre. Je parie qu’il va me dire qu’il a besoin d’argent pour soulager ses misères humaines.

Cependant Victor tenait toujours la liasse à la main et la présentait à Jacques.

— Eh bien, dit-il, prends-le donc ce dossier : as-tu peur qu’il te brûle les doigts.

— Mais…

— Tu auras la joie de le détruire toi-même !